L’histoire d’Odjala, l’ambassadeur du « made in Africa »

  • Irawo, Irawo ! Raconte-nous une histoire.
  • Ah quelle histoire pourrais-je bien vous raconter ? Peut-être celle d’Odjala…
  • C’est qui Odjala ?
  • Ne soyez pas si impatients mes chers citoyens de la Irawo nation. L’histoire nous le dira bien…

L’histoire d’Odjala commence avec

Un informaticien du nom de Afiss Bileoma. Afiss est dynamique, aussi impatient que pétillant d’énergie. Alors qu’il suivait son train-train quotidien jonglant d’un business à un autre, il prit un soir, un chemin qui le fit passer par le marché Dantokpa. Le plus grand marché du Bénin et de l’Afrique de l’ouest, soit près de 25.000 boutiques sur 25 hectares. Bien que ce fut tard le soir, il ne put s’empêcher de remarquer à quel point le marché était étonnement vide ce moment-là. Il se demanda pourquoi il était si vide alors qu’il est si fréquenté d’habitude. Était-ce parce qu’il se faisait tard et que les clients étaient trop fatigués pour sortir ? Était-ce parce qu’ils craignaient pour leur sécurité ? Et ces commerçants qui veillaient si tard le soir pour alimenter leur commerce, nourrir leur famille, n’y avait-il pas d’autres solutions pour eux ? Une lampe s’alluma automatiquement au-dessus de sa tête.

  • Eureka ! Dit-il.
Afiss Bileoma au FORIMA

Le lendemain, il se hâta de faire croire aux femmes avec qui il collaborait au boulot, qu’il était possible d’acheter à Tokpa (dimunitif de Dantokpa) de partout dans le monde. Leur réaction maintint définitivement l’étincelle dans ses yeux. Cette nuit-là, il avait conçu une version bêta avec de faux articles du marché. Cette version bêta est la plateforme qui allait devenir Odjala c’est-à-dire « grand marché » en langue yoruba.

Iwaria

Odjala se mit alors en marche

Initialement, Afiss et son équipe représentaient une société spécialisée dans la gestion et l’archivage de documents : Openvista.  Il avait pu financer le projet Odjala en y allouant un budget provenant des fonds de Openvista. Mais notre cher informaticien s’est vite rendu compte que cela ne suffirait pas : « J’ai cru au départ qu’il suffisait de mettre un développeur pour améliorer le site que j’avais fait et mettre des images en ligne et que tout roulerait. J’ai donc alloué un budget ridicule d’environ 5.000.000 FCFA sur le projet ».

Alors qu’a-t-il fait ? Il a utilisé ses économies et a eu recours à ses proches et sa famille afin de combler l’insuffisance de son capital. Ils en sont venus à fonder « Odja » la société qui possède Odjala afin de la rendre autonome et distincte de Openvista.

Mais d’autres défis se tracèrent sur le chemin d’Odjala.

Il ne suffisait plus juste de posséder des fonds d’investissement suffisant pour insuffler la vie à Odjala. De plus grandes barrières s’érigèrent.

Il fallait convaincre les femmes du marché Dantokpa de faire confiance au numérique. Elles n’y croyaient pas. Elles n’arrivaient pas à faire confiance à ce nouveau procédé que proposait Odjala. Afiss s’est alors mis en tête de leur faire entendre raison. Après tout, son équipe n’aurait pas réussi à surmonter l’épreuve du capital pour abandonner au premier obstacle. Ils ont alors recruté des étudiants avec des tee-shirts signés à l’effigie de la plateforme qui ont sillonné le marché pour proposer cette offre de création de boutique virtuel. Comment des femmes, des mères pourraient ne pas se laisser séduire par des jeunes qui pourraient être leurs enfants ? Le secret, c’est que ces derniers proposaient la création de ces boutiques virtuelles gratuitement pour les premiers mois. Les commerçantes n’avaient donc rien à perdre. Une fois les premières conquises, les autres suivirent très rapidement.

Du coté des boutiques classiques, la démarche fut plus aisée. Elles avaient pour la plupart des projets d’extensions de leurs activités en e-commerce. Le timing était parfait.

Afiss Bileoma à la rencontre des commerçants

Convaincre les commerçants n’était pas suffisant pour faire fonctionner Odjala. Il fallait séduire la clientèle, attirer du trafic et surtout prouver sa fiabilté. L’entreprise a donc opté pour une égérie qui symboliserait la confiance et la sureté aux yeux du monde. Ils ont  penché pour notre Irawo Noélie Yarigo.  Afin d’offrir un service de livraison de qualité, des partenariats ont été signés avec la poste du Bénin pour couvrir le territoire national et DHL pour mailler le monde.

Noelie Yarigo, Irawo et égérie de Odjala

« Nos partenaires boutiques rêvent de conquérir le Monde. Nous branchons le Monde à leur vitrine ».

Je vais m’appuyer sur ces mots d’Ahmed Coulibaly, Directeur des opérations chez Odjala, pour continuer ma petite histoire.

En relevant les challenges liés au démarrage d’un e-commerce au Bénin, Odjala retrouve peu à peu l’équilibre. Elle s’illustre progressivement comme une plateforme (également disponible sous forme d’applications Android et iOS) qui propose 95% de contenus « made in Africa » à l’instar du géant Alibaba spécialisé dans le « made in Asia ». On y trouve autant des produits agroalimentaires, cosmétiques, que des livres et des services tels que la couture. Ainsi, il est possible de bénéficier des services des meilleurs couturiers africains et notamment d’Afrique de l’Ouest sur Odjala.

De plus, pour acheter sur Odjala c’est simple. On sélectionne un article, on le met dans un panier virtuel ; On paie par Carte Bancaire, PayPal, Mobile Money ou à la livraison (Cotonou et Paris) ; Odjala et la boutique reçoivent un email et Odjala Express achemine le colis à l’adresse indiquée par le client.  Les échos au sein d’Odjala disent qu’ils auraient même adopté une formule magique : « Odjala 7 :7 : Cliquez, on vous livrera ».

Acheter en ligne n’a jamais été aussi facile

Aussi, l’histoire d’Odjala est une question d’innovations.

Odjala a très tôt compris que l’innovation constante, serait un atout crucial pour faire toujours mieux et pérenniser ses activités. C’est pour cela que pour davantage accrocher son public, et susciter l’adhésion des béninois, Odjala a initié au Bénin, le 24 Novembre 2017, le Black Friday. Un vendredi où les prix deviennent fous chez Odjala. Des soldes à n’en plus finir sur une multitude de produits. Et comme l’être humain n’est pas du tout insensible à ce genre de manœuvre, elle fut impulsivement adoptée par le public. A un point où Odjala était certain de ne pouvoir livrer toutes les commandes reçues en un temps raisonnable. Depuis lors, le Black Friday est devenu une tradition annuelle sur la plateforme.

Toujours dans la foulée de son identité novatrice, Odjala a introduit le concept ODC (Odjala Digital Corner) permettant à des boutiques partenaires (Bénin et France en test) de distribuer du Odjala. Et ce n’est pas tout. Il est également possible de payer sur Odjala par bornes.

Aujourd’hui encore, l’aventure d’Odjala continue. Elle se veut incontournable dans la proposition de produits made in Africa. Permettre de consommer africain sans se déplacer. Et surtout, comme le dit si bien Afiss Bileoma, « Sans exagérer, je pense qu’en continuant comme cela on peut éviter à plusieurs champions africains de penser qu’il faille forcément immigrer en Occident pour s’affirmer ou gagner sa vie. On veut garder nos champions et faire voyager leurs talents … modestement ».

on peut éviter à plusieurs champions africains de penser qu’il faille forcément immigrer en Occident pour s’affirmer ou gagner sa vie. Afiss Bileoma Cliquez pour tweeter

Aussi, l’une des plus grandes ambitions du promoteur est de pouvoir faire d’Odjala une marque pérenne. Avec 45% des achats sur la plateforme effectués depuis le Bénin, 51% depuis la France, 2% depuis le Sénégal et le reste pour Singapour et les Etats-Unis d’Amérique, Odjala a de plus en plus faim. Il veut devenir cet ogre qui s’étendra sur toute l’Afrique de l’Ouest et plus encore afin de nourrir en Made in Africa des personnes qui cliquerons de partout dans le monde.

 

Odjala réunit les créations des talents africains d’Afrique et d’ailleurs dans le monde. Tous au même endroit pour le plaisir des consommateurs. Donnez de la force et faites découvrir le marché des africains, par les africains et pour les africains.

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