Online African Film Festival, premier festival en ligne dédié aux films africains

A l’heure d’aujourd’hui, la production africaine, très effacée, est bien souvent encore perçue comme le poids mort de l’industrie cinématographique. La culture du cinéma est toute autant percevable sur le continent. Rien qu’en Afrique subsaharienne, à l’exception du Nigeria, les autres pays se distinguent par une absence de salles de cinéma ou presque. Entre mythes et préjugés, le cinéma africain est irrémédiablement classé au statut du vilain petit canard. Mais bonne nouvelle ! Le vilain petit canard fini par se transformer en cygne. Au-delà des bruits qui semblent étouffés son expansion, le cinéma africain semble désormais décidé à attirer l’attention du monde.

C’est dans cette optique que Cinewax, initie le premier festival en ligne, qui fait parader d’excellentes productions africaines à une échelle internationale. Il s’agit du Online African Film Festival.

Mais avant l’OAFF, il y a Cinewax.

Cinewax est une association qui promeut les films en France depuis déjà trois ans. Entre développement de programmes en salle de cinéma et des partenariats avec des festivals, des cinémas et des distributeurs de films, Cinewax offre au public français de vivre des expériences inédites au contact de films typiquement signés par le continent noir. Et pour élargir son public, briser les frontières françaises pour concquérir le monde par le film africain, Cinewax initie l’OAFF.

Online African Film Festival.

Parti du constat que les films africains sont submergés par le reste du monde, l’OAFF s’est imposé comme une solution de taille pour remédier à ce problème. Ce festival préconise mélanger des passionnés de cinéma de partout dans le monde dans une même salle.

Puisque la diffusion d’œuvres cinématographiques africaine est plébiscitée dans le monde ; puisque les salles de cinéma se font rares en Afrique et parce que le monde d’aujourd’hui est tourné vers le numérique, pourquoi ne pas faire du cinéma Online ? Question à laquelle, ce festival est désormais une réponse.

L’OAFF, c’est 100% de streaming africain pour une durée exclusive d’un mois. Un mois pour dévoiler la partie cachée de l’iceberg. Quatre semaines pour faire découvrir des films africains très peu connus du public. Trente jours pour immerger des milliers d’individus dans un brassage culturel que seul le continent noir est capable d’offrir.

L’Africanité, la valeur première de l’OAFF

L’africanité est le thème sous lequel se loge cette première édition du « Online African Film Festival ». C’est l’occasion non seulement de mettre en lumière des œuvres magnifiques mais aussi de projeter toute la diversité culturelle du continent noir. Faire paraitre aux africains à travers le globe, des images de l’Afrique qui les représente au cinéma.  Une Afrique positive et surprenante. Une Afrique aux diverses facettes, aux multiples couleurs. Il s’agit de présenter au public, une version peu mise en valeur de son identité. Un patrimoine, un héritage fort en valeurs, fort en sensations. D’autant plus, une africanité qui se laisse porter par les vagues de l’innovation. Après tout, cette initiative s’appuie sur internet pour offrir une vitrine internationale pour le cinéma africain.

Cette volonté d’impulser l’Africanité va se dessiner sous une trentaine d’œuvres (court comme long métrage) à raison d’un film diffusé chaque jour que tout le monde peut suivre depuis chez lui.

One Day, One Movie !

C’est l’heureux concept de l’OAFF. Chaque jour suffit son film ! Soit trente (30) films pour trente (30) jours.

Vingt (20) films (longs) qui sont répartis en quatre catégories dont une « sélection officielle » qui sera soumis à un jury ; une catégorie dédiée aux « classics » qui promet bercer de doux sentiments nostalgiques. Une catégorie dédiée aux documentaires pour embarquer vers des sujets inédits et « l’afro diaspora », une catégorie qui saura follement séduire son public.

Et si vous vous demandez où sont passé les dix derniers, il s’agit de dix (10) court-métrages aussi surprenants qu’immersifs, qui représentent à eux seul une cinquième catégorie et qui feront aussi l’objet d’une appréciation du jury. Un marathon qui ne laissera pas de marbre les « cinéthlètes » que nous sommes.

En tant que cinethlètes, nous aurons aussi notre mot à dire sur les films. Parce que le public est le principal jury, il est possible de voter en ligne en notant les films grâce à des étoiles.

Et si on parlait des « autres Jury » ?

Une composition digne de la haute gastronomie cinématographique. Le tout, imprégné de fortes saveurs africaines et afro-caribéennes. Voilà ce que représentent les deux menus de jury qui seront présents pour le festival.

Le jury officiel composé de la réalisatrice et écrivaine kenyane Wanuri Kahiu détentrice de cinq récompenses aux AMAA (African Movie Academy Awards) et réalisatrice du premier long-métrage kenyan « Rafiki » à être nominé au festival de Cannes 2018. La productrice américaine Tilane Jones, Vis-Présidente du label de production « Array » qui compte nombre de films titrés à son portefeuille cinématographique est aussi de la partie.  S’y ajoute l’acteur nigérian, Richard Mofe-Damijo, notamment connu pour son rôle dans le succès Nollywodien « The Wedding Party » et France Zobda, l’actrice et productrice française qui a produit plus récemment le téléfilm : « Le rêve Français ».

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Et un jury « Short Film » c’est-à-dire pour les courts métrages qui compte Abba T. Makama, le réalisateur nigérian derrière le film « Green White Green » qui a été acheté par Netflix ; Sibs Shongwe-La Mer, le réalisateur et scénariste sud-africain de « Necktie Youth » et pour faire complet, Mati Diop, actrice et réalisatrice franco-sénégalaise et Sonia Guiza blogueuse ivoirienne.

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Mais si rien que le jury est à couper le souffle,

Pour les films, C’est comment ???

A partir de cet instant, nous nous aventurons sur un terrain miné. Des films qui vont nous en mettre plein la vue. Je vous le confirme : « en bien ».  Je ne suis pas censé en parler. Vous devriez le découvrir par vous-même. Mais la tentation est trop forte. Allez, rien qu’un peu pour que nous salivions en chœur.

Alors, quelques tuyaux sur « Kasala ». Un film nigérian très prometteur. L’histoire de quatre jeunes nigérians, dans les rues de Lagos. Ces derniers empruntent une voiture qui va finir cabossée à la suite d’un accident. Ils se retrouvent désormais à la recherche de 20.000 Nairas pour réparer l’automobile avant la fin de la journée. Une journée censée être fun, vire à la folie. Entre action et humour, ce film réalisé par la jeune réalisatrice de 25 ans Ema Edosio, a tout d’un chef-d’œuvre qui mérite l’attention. Un film incroyablement bien tourné pour un budget d’à peine 10.000 dollars.

Et puis il en reste 29 autres. Là, j’en ai trop dit. Le reste se dira au cours du festival qui se tiendra du 15 Novembre au 15 Décembre prochain. Retenez la date. Et vu que l’OAFF est une question Online, le prix des pass pour y accéder, varie en fonction de votre zone : 8$ pour les USA, 8£ pour la grande bretagne, 8 euros pour la Zone Euro et 3.500 f cfa pour la CEDEAO en Afrique. Il est possible d’y accéder ici . Et comme même la magie à ses limites, le festival n’est disponible que pour certains pays que sont la France, Belgique, Allemagne, Espagne, Italie, Pays-Bas, Suède, Royaume-Uni pour l’Europe; le Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun, Kenya, Nigeria, Ghana, Afrique du Sud, Maroc, Algérie, Tunisie pour l’Afrique; les
USA et le Canada pour l’Amérique du Nord et la Colombie pour l’Amérique du Sud .

On parle d’Online mais il est aussi question de « Offline »

Au-delà du festival online, des évènements offlines sont organisés dans les dix principaux pays que vise le festival. Entre autres, Sénégal, Cote d’Ivoire, Nigeria, France, Kenya. Ces évènements ont principalement pour but de faire découvrir la plateforme virtuelle au public et d’inciter son engagement. Derrière cela s’affiche l’ambition d’attirer plus de cent mille visiteurs et de propulser la dynamique d’une grande communauté active pour la promotion des films africains et afro de façon globale.

Et puis coup de bol ou pas, Kasala est le film qui ouvra le bal lors de la cérémonie d’ouverture le 14 Novembre à 19h au Gaumont Champs-Elysées à Paris.

Ce n’est pas tous les jours que le cinéma africain décide de s’incruster dans nos vies. Et aussi qu’Irawo, en partenariat avec Cinewax fait gagner des pass du 17 au 23 Novembre. Restez à l’affût sur nos réseaux sociaux.

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