Quelques Scarifications Dans les Rues de Porto-Novo

Il capturait les enfants. Aujourd’hui, c’est la culture qui le passionne. Depuis son interview sur Irawo, Yanick Folly n’a pas cessé de vivre son rêve. Il était une inspiration pour le Bénin. Un jour, c’est le Bénin qui l’inspire. Pendant des mois, il a parcouru le Bénin à la recherche des modes de vie, de plus en plus oubliés. Chaque ville, chaque village, au Nord comme à l’Ouest était sa cible.

Koussoukoingou.

C’est le nom du village où il a réalisé un reportage-photo sur les scarifications et les expressions du visages. Porto-Novo, c’est le nom de la capitale où elles sont actuellement exposées. 5 portraits, grand format, en blanc-noir qui habillent les rues de la vieille ville, vers l’école Notre-Dame. Cette expo de rue est née de la collaboration entre Yanick Folly, Sinatou Saka, journaliste à RFI et le projet Inside Out qui « permet aux gens de partager leurs histoires inédites et de transformer des messages d’identité personnelle en œuvres d’art public« .

Inspirées par les expositions insolites du célèbre photographe français Jr, les « Face to Face » capturent des instants de vie d’une humanité à une autre, transformant l’espace public en une galerie d’art où des visages plaqués au mur racontent des histoires aux visages qui passent.

L’art du peuple pour le peuple

Dans une vidéo sur les réactions des Porto-Noviens face à cette forme d’expression artistique qu’a connu 129 autres pays dans le monde, on voit un monsieur héler Yanick en lui demandant :

  • Je peux vous poser une question ?
  • Oui, fit Yanick Folly.
  • C’est qui le photographe ?
  • C’est moi, répondit-il.
  • Êtes-vous Béninois ?
  • Oui
  • Comment vous appelez-vous ?
  • Yanick Folly

Inside out Porto-Novo, quand la rue devient un pont culturel

Le dialogue est quasi anodin mais témoigne de la nécessité d’augmenter les espaces d’expression artistique des jeunes et surtout, de leur permettre d’être connus du public. Mais aussi d’éveiller la sensibilité de toutes les populations à l’art contemporain et à ce qu’il raconte de notre époque. Des élèves revenant de l’école rencontrent aussi cette exposition, découvrent la photographie et l’histoire derrière les photographies. Ils observent avec curiosité chaque visage collé au mur.

« Dans le regard des photos de Yanick, il y a toute la vie, simple ou compliqué…

de ces personnes qu’elles acceptent de partager avec nous » Sinatou Saka. Symboles ethniques, religieux ou royaux, les scarifications ont longtemps constitué la carte d’identité dans les cultures Béninoises. Au Nord comme au Sud, elles renseignent sur l’individu et son appartenance à une famille ou à un clan.

Entre Koussoukoingou, le pays Somba situé à l’entrée de Boukoumbé au Nord du Bénin, et Porto-Novo, capitale politique au Sud, il y a ces 5 portraits qui unissent une culture à une autre. Par eux, les Bétammaribés se racontent aux Gouns. L’expo est toujours visible à Oganla, en face du collège Notre Dame de Lourdes. Vous devriez y faire un tour si vous êtes à Porto-Novo.

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