Ce n’est pas un cas sur un million. Au contraire. C’est monnaie courante de voir une personne se sentir mal dans son boulot. Cela au point de le porter tel un fardeau. Alors, comment savoir que son travail en devient un ? Quels éléments vous permettent de conclure que votre environnement professionnel est, disons, toxique ?
La réponse à la question s’obtient au cas par cas
En essayant de trouver des réponses à cette question, je me suis buté. Buté car il n’y a pas de à proprement parler de réponse universelle. Pas de réelle recette qui permette de savoir ce qu’il en est, me suis dit de nouveau. La seule réponse que j’ai trouvée à cette question est une autre question. Comment tu te sens ? C’est en y répondant que tu sauras ou non si ton travail est un fardeau. Finalement, il y aurait une recette, mais bien au cas par cas. Si la réponse à la question est « mal », la question logique suivante c’est « Pourquoi ? ».
1- Quand le harcèlement sexuel rend le boulot invivable
Elle avait trois masters, au chômage, elle recevait des propositions d'emploi de personnes qui étaient plus intéressées par son corps que son intellect.#UpperEchelonlaWebSérie Share on XEn affirmant que la réponse varie au cas par cas, il faut se dire d’abord que les situations diffèrent selon qui on est. Nous allons nous focaliser ici sur le cas des femmes, pour qui le travail peut devenir une grosse tâche insupportable du fait des harcèlements au bureau.
Dans ce sens, dans la série Upper Echelon, nous avons reçu Caludia Togbe. Le petit délire la concernant est qu’elle a subi des harcèlements sexuels avant même d’avoir accepté le boulot. Elle avait trois masters, était au chômage, et a reçu des propositions d’emplois de personnes qui d’emblée étaient plus intéressées par son corps que par son intellect. On s’imagine dès lors ce qu’il est serait si elle avait accepté l’emploi. Il se pourrait que des hommes se lèvent et disent subir pareil, mais on pourra difficilement dire que les taux sont les mêmes.
Grossièrement c’est ce que subissent les femmes, pas toujours de la même manière mais voilà. Le cas de hommes harcelés ne court pas les rues, mais c’est une théorie envisageable… Dès, homme ou femme, comment dans ce type de circonstance on peut s’épanouir dans son boulot?
2- Le mauvais stress, un signe connu de tous
Les plus courageux se remettent profondément en question et changent de cap. La création d'entreprise, même de façon inopinée, n'est jamais loin. Share on XLe mauvais stress est celui qui ne motive pas à faire le travail que l’on fait. Du moins, par lui, on n’est jamais à fond et passionné par et dans son travail. Il peut venir de n’importe quoi, notamment du fait même de pas aimer le secteur lié au travail que l’on fait. Il peut aussi venir du fait d’avoir un mauvais patron ou supérieur hiérarchique, de l’excédent des tâches (ingrates) à faire.
C’est parfois quelque-chose qui nous dérange, mais on reste là parce qu’on n’a peur ne pas trouver un autre travail. Les plus courageux se remettent profondément en question et changent de cap. La création d’entreprise pour le démissionnaire, même de façon inopinée, n’est jamais loin.
3- Se sentir mal dans son boulot : le poids de la pression sociale
En posant la question, la première réponse que j’ai obtenue, avant de me rendre compte que c’est au cas par cas, est la pression sociale. Il s’agit globalement du poids (toxique) de la société et de notre entourage sur le travail que l’on fait. C’est le cas lorsque ne fait pas un travail qui est bien vu par ses proches ou par la société en général. Car en effet, avoir un travail, un vrai, c’est faire carrière dans un métier. Avoir un travail, un vrai, c’est avoir un poste prestigieux. C’est être avocat au lieu de s’investir dans une passion pour le football. C’est devenir médecin, abandonnant ainsi une belle carrière dans la musique.
Après avoir cédé, il arrive qu’on se retrouve à faire quelque-chose qu’on n’aime pas. On se lève chaque matin pour accomplir une tâche qui peut-être paie bien, souvent pas vraiment, mais où l’on ne se sent pas épanoui. L’on vit ainsi selon une définition de la réussite qui nous a été imposée. Pour ne pas subir les moqueries, les injures, on cède, pour certains. Les plus tenaces tiennent le coup, restant fidèles à leurs rêves et honorent leurs talents.
Tout le monde n’a pas la force de résister à ce genre de pression. Tout le monde n’a pas d’emblée la capacité de vivre selon sa définition de la réussite. Mais il faudrait déjà que chacun sache, avant de commencer toute autre réflexion, ce qu’il veut. Dans le cas contraire, celui où on ne sait pas, les autres sauront bien à notre place et faire des choix pour nous. Pourvu qu’on les aime, immédiatement ou avec le temps. Si c’est pas le cas, malaise… Se sentir mal dans son boulot deviendra le quotidien. Nous laissons ici quelques idées pour aller à rebours de la pression sociale. Et ici, de quoi redonner du tonus à son morale. Ça va aller !
Des remèdes
1- Prévenir vaut mieux que guérir
Si vous en parlez à Zaho, elle vous conseillerez de tourner la page… Ici aussi il faut procéder au cas par cas. Mais qu’importe, le premier pas vers un remède est la prévention. Autant que possible, il faut pouvoir arriver à faire ce que l’on aime. Je l’avoue, c’est difficile : déjà du fait notre contexte, africain et précaire ; mais aussi du fait qu’il est difficile d’avoir une opinion tant qu’on vit chez ses parents et ne paie aucune facture. Du coup, on fait ce qui est demandé de faire.
Pour ceux qui ont des idées claires et peuvent suivre leurs passions, bravo ! Pour les autres, cherchez en vous un talent, et développez le ! A tous, n’abandonnez jamais vos rêves. D’ailleurs, vous finirez toujours par vous en rappeler si votre boulot n’en fait pas partie.
2- Quitter son travail ou pas ?
Au cas où malgré vos efforts vous vous retrouvez dans un environnement professionnel lourd et toxique : il conviendrait soit de partir, soit d’assainir cet environnement. Les deux options sont complexes. Dans la seconde, il faudrait être un boss dans la boîte où on travaille. Dans la première, on pense au salaire qu’on va laisser. Mais c’est ce choix qui est le plus évident. Ce n’est pas Steves Hounkpounou qui vous dira le contraire. Et qui sait, après ce sera peut-être l’occasion pour vous de déployer amplement vos ailes.
3- Aller loin… pour se recueillir
On y traîne bien souvent avant de prendre une décision. En guise de solution au mal, certains recommanderaient de changer de travail, de lieu de travail. L’idée étant d’aller dans un endroit ou s’investir dans une activité où l’on se sent à l’aise. Personnellement, que ce soit en guise de prévention ou de remède, je vais en randonnée chaque weekend. Ça décompresse.
Quelques congés ou un petit voyage permettrait de mieux avoir les idées en place. Parler avec des amis, ça aide aussi. Il ne faut surtout pas s’isoler, c’est ça le pire. Bon, c’est vrai qu’avoir des potes qui ne nous trouvent pas saoulant à la longue, ce serait top…