Les Femmes du Monde Méritent Plus, Il Faut Agir

Certains souhaiteront une bonne journée des femmes, d’autres offriront des fleurs ou des pagnes colorés. Et pourtant, tout ce qu’elles demandent c’est qu’on respecte leurs droits… Le 8 Mars est un jour spécial car c’est celui de la Journée internationale des droits de la femme. C’est le jour consacré à un point sur la condition féminine dans chaque pays, à la célabration des avancées et aux réflexions sur les actions futures. Chez Irawo nous sommes honorés d’avoir croisé des femmes, des étoiles qui par leur activité ont un impact sur leur génération et leur entourage.  Mais nous aimerions en rencontrer encore plus. Cela passe évidement par le changement de certaines pensées qui constituent un blocage.

Être une femme ne devrait pas être une condition limitante.

Il est vrai que les choses évoluent, mais aujourd’hui encore certaines femmes subissent encore leur condition féminine comme un handicap. Plusieurs parents hésitent encore à envoyer leurs filles à l’école. Des femmes se voient refuser l’accès à des postes stratégiques parce que le monde n’est pas prêt à les y voire. En pleine crise sanitaire du Covid-19, elles sont les plus menacées par la précarité à cause du haut risque de perdre leurs sources de revenus. Les injustices basées sur le genre ont lieu chaque jour et ce même dans des pays développés. Ces pratiques doivent cesser.

Imaginez si Ola Aminou n’avait pas pu aller à l’école, elle n’aurait pas pu créer Optimiam et plus de 20 tonnes de nourritures n’auraient pas pu être sauvées de la poubelle en France dans les trois dernière années. Marie-Cécile Zinsou n’aurait pas les ressources nécessaires pour mener son combat pour l’histoire et l’art de son pays sans éducation. Le genre ne peut pas être un facteur de capabilité ou de faisabilité. Avant d’être des femmes elles sont des être humains et c’est en cette qualité qu’elles agissent au même titre que les hommes.

Selon le PNUD 61% des femmes Africaines qui travaillent affirment qu’elles sont victimes d’exclusion économique car le travail qu’elles effectuent est sous-payé, sous rémunéré et dépend le plus souvent du secteur informel.  Et pourtant « selon un rapport du McKinsey Global Institute Publié en Septembre 2015, si tous  les pays du monde arrivaient à une égalité parfaite entre les femmes et les hommes, le gain de croissance mondiale atteindrait 26% (soit 28 000 milliards de dollars). Le continent africain gagnerait quant à lui 12% de PIB » Journal Le Point Afrique.

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Les femmes méritent respect et considération.

La femme est un être humain à part entière et mérite d’être traitée comme tel et de voir ses droits respectés. Pourtant les chiffres en matière de disparité de genres sont hallucinants. A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme a partagé 101 statistiques alarmantes sur la situation des femmes dans le monde. Voici certaines d’entre elles :

  • En Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale, une fille sur sept est mariée ou en union avant l’âge de 15 ans
  • Dans le monde, 15 millions de filles sont mariées chaque année avant l’âge de 18 ans, soit une toutes les deux secondes

  • Dans le monde, moins de 20% des propriétaires fonciers sont des femmes

  • Dans le monde, les femmes sont en moyenne payées 23% de moins que les hommes

  • Dans 37 pays, l’auteur d’un viol n’est pas poursuivi s’il épouse la victime

  • Plus de 75% des personnes dans le besoin d’une aide humanitaire dans le monde sont des femmes et des enfants.

  • Selon les Nations Unies, les femmes représentent plus des deux tiers des 796 millions de personnes illetrées

  • Dans 100% des pays de la planète, les femmes sont victimes de violences et de discriminations parce qu’elles sont des femmes

Toutes les statistiques peuvent être consultées sur le site de la FIDH ici. Mais derrière ces stats, se trouvent avant tout des individus, des filles, des soeurs, des amies, des cousines, des leaders, qui tous les jours ploient sous le poids d’un système qui ne fait pas grand chose pour leur faciliter la vie.

En Afrique subsaharienne, 40% des femmes sont victimes de violences conjugales.  Le pire c’est qu’elles ne sont parfois pas conscientes qu’elles ne méritent pas ce qui leur arrive et qu’elles ont le droit de réclamer justice. La loi n’aide pas non plus. Le viol conjugal n’est pas reconnu par le code pénal. Résultat, c’est une pratique qui est mal comprise par les femmes et qu’elles subissent dans le silence. S’en suivent les maladies sexuelles, les grossesses non désirées, les troubles psychologiques qu’elles doivent subir toutes seules.

Si nous partons du principe qu’une femme est un être humain égal à l’homme, pourquoi devrait elle subir des injustices qu’un homme ne subirait pas ?  Sachez mesdames qui lisez ceci que vous avez de la valeur et que comme toute personne vous pouvez dénoncer tout type de harcèlement ou de maltraitance que vous subissez personnellement.

Iwaria

Que faire?

Il y a un problème de mentalité certain et de conception des choses. Des structures doivent être donc créées pour sensibiliser la population sur les droits de la femme. Il faut briser les tabous à ce sujet et faire une communication de masse qui aura un impact sur les populations.

Au Sénégal par exemple, la compagnie Kaddu Yaarax utilise un théâtre forum pour communiquer et faire changer les mentalités. Les Etats doivent prendre leur responsabilité et construire un cadre législatif propice à l’égard l’épanouissement de la femme. Ils doivent mettre à leur disposition des lois pour les protéger contre les violences et les discriminations auxquelles elles peuvent être soumises.

Une brigade juridique pourrait être instaurée en complémentarité avec les lois pour sévir et punir les personnes qui les enfreignent. Les différents délits punis doivent être médiatisés pour servir de leçon et décourager  les auteurs potentiels.  C’est aussi très important de prendre en charge les femmes  victimes de violences et de discrimination, d’être à leur écoute et de soigner les troubles psychologiques qui en résultent.

Plus récemment, l’activiste béninoise Chanceline Mevowanou a lancé les Ateliers Rêves et Devenir afin d’aider les jeunes filles à se réaliser en brisant les limites de leurs rêves et en acquérant les meilleurs outils et modèles pour les concrétiser.

Instagram Ola Aminou

Oui vous pouvez.

C’est dur à comprendre mais certaines femmes n’ont pas conscience de leur potentiel. Elles ne se rendent même parfois pas compte qu’elles peuvent être indépendantes et contribuer au développement de leur communauté. Et pourtant c’est le cas. Noélie Yarigo a vu son potentiel et est devenue une étoile filante à force de s’entraîner. Nanawax fait la fierté des femmes du Bénin et de l’Afrique en mettant  en exergue leur beauté à travers les vêtements qu’elle confectionne et qui sont portés par des clientes du monde entier.

Que dire de Rawdath Demba Diallo qui croque l’or à toutes les compétitions auxquelles elle participe malgré son jeune âge. C’est la preuve que vous pouvez et que vous devez oser. Vous pouvez rêver de faire de grandes études et de finir ingénieurs, docteurs, économistes… Que dis-je? Juste ça? Non. Vous pouvez avoir un impact durable sur votre environnement comme Ola Aminou et vivre une vie dope comme Eldior Sodeck. Oui vous pouvez.

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Espérons ne plus devoir célébrer la journée des droits de la femme dans quelques années. Car oui, quand les inégalités sexistes auront disparu, nous n’en aurons plus besoin.

Partage cet article pour les droits de tes soeurs, filles, mères, amies…

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