Le temps, j’aimerais pouvoir le manier. Trouver les graines du sablier. M’emparer de l’avenir….
Flemme. Marre de la flemme. Marre de se lever chaque jour, rêver de qui on veut être, de ce qu’on veut accomplir. Et de ne pas réussir à toucher cette réalité du doigt. Oui. Marre de rêver. Flemme de la flemme.
S’il y a une chose qui peut te niquer tes rêves, c’est bien toi-même. Ou non. C’est comment tu te laisses envahir par les distractions, par les débilités incessantes. C’est jusqu’à quel point tu acceptes la flemme dans la vie. Parce que tu sais…tu ne peux toucher le sommet, si tu ne gravis pas les rochers.
Vers le succès je marche, j’ai des ampoules aux pieds….
J’ai commencé à travailler, c’est-à-dire, à produire de la valeur sur internet. A vrai dire, je n’ai connu que ça. Rester dans mon lit, pendant une semaine parfois, à écrire, à faire tourner mes activités. Parfois, je passe plus de temps sur internet que sur une feuille de papier. Ma plume est un clavier, wesh.
La première chose que j’ai dû apprendre pour m’en sortir : c’est la discipline. Parce qu’une simple vidéo de chat peut te ruiner ta journée. Un simple « Non, attends, je vais suivre cet épisode, rapidos « , « Je vais checker cette notif’ là« , « Voyons voir l’heure qu’il fait » peuvent te faire perdre du temps….
Les « hacks » qui vont suivre, je les ai cumulés dans la recherche de cette discipline. Lectures, expérimentations, toussa, toussa. On se débrouille comme un peu, n’est-ce pas Damso ?
Débrouillard à jamais, jamais, jamais
Ces hacks ne sont donc pas des « katas » scientifiques, certifiés par la DANA mais des recettes rafistolées que j’applique pour augmenter ma productivité. Et vous savez quoi, je crois qu’ils sont presque magiques….
1- Avant tout, il faut choisir sa montagne
…et se concentrer sur elle. Qu’est-ce que la montagne ? La montagne c’est ton rêve. C’est le principal objectif que tu vises. C’est ta destination. Ton obsession. Il y a une citation bien connue de CT Fletcher, une inspiration dans le monde du bodybuilding, qui dit : « Si tu n’as pas la capacité mentale d’être obsédé par ce que tu essaies d’avoir, alors, tu ne l’auras jamais« .
Tu dois avant toute chose, déterminer ce pourquoi tu es prêt à tout donner. Ce sommet, tu dois vraiment « vouloir » le toucher, afin que lorsque ça deviendra dur, que tu puisses lutter contre toi-même. Fixe tes objectifs. Sur le long terme. Ecris-les sur une feuille. Et visualise-les. Sur la feuille et dans ta tête. Imagine-toi obtenant ce dont tu as toujours rêvé.
Si tu veux gagner le prix Nobel, imagine ton costume, imagine ton flow et écris ton discours. Ensuite, va bosser pour.
C’est une étape primordiale qu’il faut franchir parce qu’elle te permet d’établir tes priorités. De savoir ce qui participe à ta vision et ce qui n’y participe pas. Ainsi, il te sera plus aisé de te concentrer sur l’essentiel…
Certains fixent des objectifs, je pose des jalons. Certains gravissent des colines, j’ai gravi des montagnes. Certains veulent réussir, je commande la réussite. Certains ont dit que c’est trop tard, j’ai dit « F*ck you »- CT Fletcher
La feuille qui contient ta vision, colle-la quelque part où tu peux la voir chaque fois que tu te lèves. Dans le miroir de la salle de bain, sur le mur qui fait face à ton lit. Ou le mettre en « Rappel » quotidien sur ton téléphone. Tu peux même te le tatouer. Mais, ne la perds jamais des yeux….
2- Ensuite, identifier ses distractions
Un jour, j’ai demandé à mon mentor : « Comment tu fais pour travailler pendant des heures sans te laisser distraire » ? C’est lui qui m’a filé cette astuce.
« La distraction, c’est un peu comme une addiction. Il faut savoir reconnaitre quelle activité est une distraction, sans se mentir. Reconnaître qu’on a un problème. Il faut identifier les distractions. Pour certains c’est le téléphone, pour d’autres le sexe, etc. Une fois identifiées, il faut pouvoir se censurer soi-même. »
J’aime mon téléphone. Même si Siri m’a mis dans la Friendzone, je peux tout faire avec…Mais, je sais une chose par rapport à mon téléphone : C’est qu’il y aura toujours une notification pour détourner mes yeux de mon travail.
L’idée n’est pas de faire de tes distractions, des éléments de culpabilisation. Il suffit juste de les identifier. Qu’est-ce qui te distraie le plus souvent ? Twitter ? Snapchat ? Despacito ? You…Tube ? Une fois que tu prêtes attention à cet « élément perturbateur », tu sauras contre quoi lutter.
L’exercice d’identification m’est venue d’une autre lutte : mes ongles. Quand je réfléchis, je me ronge les ongles. Je ne le fais pas consciemment. Mes doigts se portent automatiquement à ma bouche. La solution que j’ai trouvée et que j’applique aussi pour mes distractions est celle-ci : Chaque fois que je vois mes doigts se rapprocher de ma bouche, j’essaie de prendre conscience de ce que je fais. Je me rends compte que je suis en train de ronger mes ongles. Et je m’arrête net. C’est la prise de conscience.
Les distractions comme les addictions sont des pulsions, des habitudes qui deviennent des réflexes. Tu n’en reprends le contrôle que lorsque tu prends conscience du geste. Si pendant que tu travailles, tu te rends compte que tu as pris ton téléphone, arrête-toi. Dépose-le. Ne continue pas sur ta lancée. Annule l’opération, je te dis. Annule !
3- Faire une To-do-list efficace
Avant, je pensais qu’il suffisait juste de porter sur un papier ses tâches de la journée pour faire une « To-do-list ». Résultat, je me retrouvais le lendemain à traîner la même liste parce que je n’ai pas su planifier correctement mes tâches.
D’abord, une to-do-list efficace doit avoir une date, un ordre dans les tâches à exécuter et une « deadline » par tâche. Quand tu écris ta liste, prends le soin de mettre la date d’exécution : » Liste des choses à faire ce Lundi 33 Septembre 2017″.
Ensuite, demande-toi quelles sont les tâches les plus importantes à exécuter. Commence par les priorités et finis par les petites tâches. Il y a une différence entre ce que tu as à faire et ce que tu dois absolument faire. Les choses qui comptent le plus ne doivent pas être à la merci des choses qui comptent le moins, affirme Goethe.
Enfin, il faut allouer un temps à chaque chose. Tu dois estimer la durée nécessaire pour chaque tâche que tu veux accomplir. Selon la loi de Parkinson, « le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement ». Si tu ne fixes pas une limite courte et raisonnable à tes tâches, elles finiront par prendre beaucoup trop de temps. Ne dis plus « Je vais le faire » mais « Je le fais à telle heure et je le termine à telle heure « .
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4- L’entonnoir journalier des tâches
L’entonnoir des tâches consiste tout simplement à ordonner ta to-do-list selon le niveau de difficulté de chaque tâche et à commencer ta journée par les tâches les plus difficiles. Pourquoi ? Parce que le matin ton cerveau aura été nettoyé par un sommeil réparateur et bien évidement, il est moins fatigué. Quand nous prenons des décisions, nous demandons à notre corps beaucoup d’énergie. On parle de la fatigue décisionnelle.
Selon Wiki, la fatigue décisionnelle désigne la détérioration de la qualité des décisions prises par un individu après une longue session de prises de décision ou au fur et à mesure que la journée avance. On devient lent mentalement. Pour éviter de foirer une tâche qui vous demandera de l’acuité intellectuelle et beaucoup d’attention, il vaut mieux faire les tâches les plus compliquées le matin. La fatigue décisionnelle est aussi la raison pour laquelle Mark Zuckerberg porte toujours le même tee-shirt gris. Mais ça c’est une autre histoire…
5- La technique Pomodoro 2.0
J’ai ré-inventé la roue ! Ou plutôt..réactualisé une technique bien célèbre de gestion du temps développée par Francesco Cirillo à la fin des années 1980…
La technique Pomodoro consiste à » utiliser une minuterie pour diviser le travail en intervalles, traditionnellement de 25 minutes, séparés par de courtes pauses de 5 minutes ». Je suis allée sur le site officiel qui a détaillé les 6 étapes de la technique :
- Décider de la tâche à accomplir.
- Réglez la minuterie pomodoro (traditionnellement à 25 minutes).
- Travailler sur la tâche jusqu’à ce que la minuterie sonne. Si une distraction apparaît dans votre tête, l’écrire, mais revenir immédiatement sur la tâche.
- A la fin du timer, mettez une croix ou autre sur un morceau de papier.
- Si vous avez moins de quatre croix, faites une courte pause de 5 minutes, puis repassez à l’étape 1.
- Après un cycle de 4 pomodoros, prenez une pause plus longue de 15-30 minutes, réinitialisez votre compteur à zéro, puis passez de nouveau à l’étape 1.
Information inutile : Pomodori signifie tomate en italien. Il existe donc un minuteur Pomodoro en forme de tomate pour vous aider à appliquer cette technique.
Pour ceux qui ne peuvent s’octroyer cette dépense ( la galère étant ce qu’elle est ), il existe des applications pour Android et iOS ainsi que des minuteurs en ligne qui te permettent d’organiser votre temps à la Pomodoro.
Ce que je fais, moi, c’est tout simplement utiliser le minuteur de mon téléphone. C’est tout. Malin, hein. ?
6- Etre multitâche ne signifie pas être plus efficace
J’ai longtemps pensé que parce que j’arrivais à faire deux choses à la fois, que j’étais plus efficace. C’est récemment que j’ai découvert que c’était un gros mensonge. L’efficacité ne consiste pas à faire plusieurs choses à la fois mais à consacrer son attention à chaque chose pour qu’elle soit bien exécutée. Je pensais gagner du temps alors que j’en perdais énormément…
Suite à des expériences, Sophie Leroy, professeur à l’université du Minnesota, a conclut que les gens sont moins productifs lorsqu’ils se déplacent constamment d’une tâche à l’autre au lieu de se concentrer sur une chose à la fois. On parle du « résidu d’attention ». Pour améliorer ta productivité, tu dois donc achever une tâche avant d’entamer l’autre. Sauf si tu es Shiva ou Luffy…
7- Écouter de la musique ne te rend pas plus productif
Ça c’est probablement le mensonge le plus dingue de notre génération. Penser qu’en écoutant de la musique nous arrivons à mieux nous concentrer. Les activités cognitives comme penser, écrire, lire, communiquer ne sont pas forcément compatible avec le type de musique que contiennent nos playlists ( fortes basses, volume, débit rapide, nouveautés). Despacito ne t’aidera pas à mieux comprendre tes maths.
Même si elle peut améliorer ton humeur et diminuer ton stress, la musique t’empêche de réfléchir calmement. Surtout la musique avec des paroles. Oui, surtout ta chanson préférée, celle-là que tu ne peux pas t’empêcher de fredonner et qui de facto, mobilise tes sens. Tu te mets à bouger les bras, à chanter, tes orteils battent le rythme…et tout ceci, c’est ton cerveau qui les coordonne. Le même cerveau qui est censé t’aider à faire ton taf. La musique diminue ta concentration. Voilà la vérité que les médias te cachent. Voilà la vérité que Youtube et Deezer ne veulent pas que tu saches.
Cette astuce, je la tiens d’un pote. Elle est simple : Enlève tes p*t**ns d’écouteurs et travaille dans le calme et la concentration.
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8- La mitrailleuse d’alarmes
Me setting my alarm for every 5 minutes in the morning pic.twitter.com/TjCBc9hPcY
— a pumpkin spicy boi (@syrianbryn) 11 septembre 2017
Beaucoup parmi nous ne sont pas du matin. Encore moins du lundi matin. Après un week-end savoureux ou une nuit délicieuse, qui a envie de se réveiller pour faire des choses ennuyeuses ? A la première alarme, on se dit : « Oh, encore 5 min« , « je vais dormir juste un peu seulement ». Or, un peu seulement plus un peu seulement ça fait beaucoup…Pour lutter contre cette paresse matinale, je mets plusieurs alarmes à intervalles réguliers et rapprochés. Un peu comme sur ce mème ( cf image ), devenu viral sur Twitter. 5h 55. 06h 05. 06h 10. La veille, je prends le soin de mettre comme signal, une musique plutôt stridente et agaçante pour être sûre d’ouvrir l’oeil ne serait-ce que par exaspération. Résultat, au bout d’un mois, je me réveille avant mon réveil…
9- Ton téléphone n’est pas toujours ton ami.
CQFD. Parfois, il arrive que je reçoive tellement de notifications que mon téléphone devient un vibromasseur. Il s’allume tout-le-temps. Il sonne tout-le-temps. Pour éviter qu’il me distraie, je le mets toujours sur silencieux. On a toujours cette sensation ne pas checker notre téléphone nous fait passer à côté d’informations ultra-importantes. Cette sensation d’être déconnecté du monde peut nous rendre très anxieux et nous pousser à consulter de manière compulsive notre téléphone. Évidemment, ce n’est jamais une bonne idée quand on est en train de bosser.
Ce que tu peux faire, c’est retourner ton téléphone pour que le voyant lumineux ne t’embrouille pas l’esprit. Tu peux également te déconnecter de tes applications favorites. Je connais des gens qui utilisent leurs navigateurs pour se connecter aux réseaux sociaux, tout ceci dans le but d’éviter que les applications ne perturbent leur concentration par les notifications intempestives. Si tu es un extrémiste nomophobe, tu peux tout simplement désactiver ta connexion, éteindre ton téléphone, sauter ton compteur, débrancher la centrale électrique et même éteindre le soleil. Ensuite, tu peux calmement revenir travailler. Je t’assure que tu ne seras plus dérangé.
10- Tu dois savoir dire Non.
Oui Oui est sympa. Mais juste dans le dessin animé. Pas dans la vie réelle. Parce que dans la vie réelle chaque engagement que tu prends à une incidence sur ta productivité. Je t’explique. Si tu dis oui à chaque personne qui te demande un service, quand est-ce que tu trouveras le temps pour gravir ta montagne. Tu ne peux pas dire oui à tout le monde. Et tu ne devrais surtout pas avoir peur de la réaction des gens à qui tu dis « Non ». Au contraire, il est possible qu’ils te respectent beaucoup plus. Il n’y a rien de plus rageant que quelqu’un qui fait beaucoup de promesses et ne les respecte pas. Ne fais jamais des promesses que tu ne penses pas pouvoir tenir. En sélectionnant soigneusement en fonction de ton temps et de tes capacités, tu maximises ton rendement. Tu sais où tu vas et tu ne te disperses pas. Rappelle-toi de ce que j’ai dit plus haut : » La montagne te permet d’établir tes priorités. De savoir ce qui participe à ta vision et ce qui n’y participe pas « .
11- Le mécanisme des mauvaises habitudes
Comment en finir avec les mauvaises habitudes ? Aristote a dit que l’excellence était une habitude. Pas un acte. Ainsi, nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. Selon certaines études, il faut 66 jours pour créer une habitude. Il te suffira de répéter pendant ces 66 jours une bonne habitude que tu essaies de t’inculquer. J’ai trouvé cette infographie très édifiante sur comment créer de bonnes habitudes.
En quelques mots, une habitude c’est un signal, une récompense et une routine. Pour remplacer une mauvaise habitude par une bonne, tu peux faire un plan. Supposons que tu aimes suivre des vidéos de chat chaque fois que tu travailles, parce que oui…ils sont très mignons. Et parce que bien évidemment, ça te procure un petit plaisir chimique dans le cerveau…Pour contrer cela, tu peux remplacer ton amour pour les vidéos de chat par une activité plus enrichissante pour ton futur.
» Quand + le déclencheur de la mauvaise habitude ( le signal ), alors je + nouvelle bonne habitude + parce que ça me + récompense de la bonne habitude « .
Quand j’aurais envie de regarder une vidéo de chat, je vais sortir me promener et en profiter pour manger du Alloco. Qui peut résister à l’Alloco ? En tout cas, pas moi.
Il est important de fixer une récompense suffisamment intéressante pour impulser ta volonté. C’est une manière de hacker ton propre cerveau en remplaçant un plaisir nocif par un plaisir positif. Je te conseille d’avoir un calendrier des 66 jours. Ainsi, chaque jour où tu réalises cette bonne habitude, tu le marques d’un feutre. Ça te motivera.
12- L’effet cumulé et les petites fiertés
Chaque fois que je réalise mes objectifs de la journée, je suis très fière de moi. Ça me booste énormément pour le lendemain parce que je sais que je me rapproche de ma montagne.
Il est important de se lancer des défis chaque jour. Ces défis sont comme des carottes qui te mènent vers le succès ( où il y a plein de carottes pour toi tout seul ). Chaque petite victoire est un rocher de plus.
Beaucoup de personnes pensent qu’il faut accomplir l’extraordinaire pour réussir. La vérité est qu’il te suffit d’accumuler les bonnes habitudes. C’est ce qu’on appelle l’effet cumulé. Plus tu accumules des bonnes habitudes, mieux tu t’en porteras dans le futur. Tu dois créer ce cercle vertueux avec de l’auto-discipline et une bonne dose de rigueur. Si chaque jour, tu fais 10 pompes, dans 3 mois, tu auras certainement des bras bien musclés.
La réussite ce n’est pas de la magie. C’est la somme de petites actions positives qui conduisent à une grande explosion de récompenses.
13- La micro-méditation et ses bienfaits
A la fin de la journée, ou au réveil, je prends 05-10 minutes pour faire du Yoga et méditer. Il y a 3 ans, j’avais toujours les épaules sur-élevées. Mes muscles étaient constamment tendus. Et j’étais tout le temps sous stress. Même le simple fait de penser à me détendre me stressait. La méditation m’a permis de mieux contrôler mes émotions et d’accroître ma concentration. Je me sens tellement bien après chaque exercice que j’en suis plus productive.
Je ne vais pas citer tous les bienfaits de ce que j’appelle la micro-méditation parce qu’ils sont très nombreux. Je te conseille de prendre quelques secondes pour toi…
Ferme les yeux, relâche tes muscles et respire. Inspire. Expire. Concentre toi sur cette respiration. C’est tout. Fais cet exercice progressivement. Une minute, deux minutes…cinq.
Et voilà…c’est tout.
Je te laisse…méditer ( ? ) sur cette citation de mon ami Nietzsche.