Si vous trainez dans les environs de la place des Martyrs
…jusqu’au 16 Septembre 2017, il y a des chances que vous les voyiez…Oui, les filles. En danse. En transe. Et absolument passionnées.
Le She’s On Fire est un festival international 100% féminin de danses urbaines.
Après 3 éditions enflammées par près de 2000 participants, c’est reparti pour une aventure beaucoup plus palpitante. Cette initiative, une première au Bénin, est portée par l’association I AM AFRO et vise à renforcer l’implication et le leadership des femmes dans l’art et la culture . Le She’s On Fire est aussi un excellent prétexte pour valoriser les danses de rue en Afrique et multiplier les opportunités de carrière pour les jeunes talents.
» Notre ambition c’est de renverser la vapeur. Les artistes Africains ont l’habitude de partir en Europe pour compétir. Cette fois, on fait venir en Afrique » défend fièrement Kevin Adjalian, promoteur du festival et président de l’association I AM AFRO.
En 2017, 08 pays sont entrés dans la…danse
( Je devais la faire, celle-là ? ). Le festival compte la participation du Sénégal, du Bénin, du Gabon, du Cameroun, du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, la France et la République Tchèque. Venues de ces différents pays, les danseuses entraineront le public dans un tourbillon de battles, de workshop et d’animations.
Baskets, collants, tresses et de la détermination à gagner. Il s’agit d’Agathe et de Fanny, du Cameroun, qui dansent depuis qu’elles sont « petites kakaba » comme dirait l’autre. Leur crew « Warriors 237 » est au She’s On Fire pour inspirer plus de femmes à accepter la danse comme un métier, comme un art de vivre.
» Le She’s On Fire nous a donné la possibilité de nous sentir valorisées en tant que femmes, d’être excitées à entreprendre. On se dit qu’on peut le faire aussi. On a particulièrement apprécié le workshop sur l’utilisation des réseaux sociaux. Ce n’est pas un festival féminin comme les autres. Ici, on se sent femmes et danseuses à la fois «
Laetitia et Lucia, tout droit venues de la France, font le tour du monde de la danse depuis 10 ans : danses afro-brésiliennes, break house, jazz contemporain et danses hip hop.
» La particularité de ce festival ? Que des femmes et en Afrique c’est nouveau. C’est une découverte. Le She’s On Fire est très bien organisé. Ils prennent bien soin de tout le monde. On vit avec les filles, on sort ensemble, on danse ensemble. Non-stop. On enseigne et on apprend. On a trop aimé apprendre les danses traditionnelles ».
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Wrath ou plus exactement Marie-Claire et Mérique sont très motivées par ce festival parce qu’il déconstruit les préjugés sur la masculinité des danses urbaines. Ce crew béninois vibre plus au Afro hip-hop, au traditionnel et au dance hall.
» C’est très bien de pouvoir rencontrer des danseuses d’autres pays. Ça change notre manière de danser. On apprend mieux à se connaitre. C’est super ! L’harmonie entre les filles ! Pour demain, on ne veut pas forcément gagner mais montrer ce qu’on sait faire. On veut aussi voir comment les autres dansent «
Elles attendent impatiemment la Battle She’s On Fire Finale qui aura lieu demain 15 septembre et qui consacrera le meilleur duo de l’année : Deux heures de danse, deux filles, 1000 euros et un trophée. Cette édition qui a pour thème l’entrepreneuriat culturel s’articulera également autour du « Cultural Enterprise Challenge », un concours ouvert à toutes les jeunes femmes qui souhaitent entreprendre dans le domaine culturel. Le meilleur projet se verra financé à hauteur de 1 000 000 de F CFA par l’association I AM AFRO et devra favoriser le développement culturel en Afrique. C’est une occasion certaine de stimuler la créativité et de décupler l’engagement des participantes à changer positivement leur communauté.
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Nafissath Lukman, Nigériane, a appris la danse en ligne. En 5 ans, elle a réussi à se propulser comme l’une des meilleures de la sous-région. Elle fait partie du jury exclusivement féminin qui désignera les meilleures danseuses du She’s On Fire. Elle veut par son parcours inspirer plus de femmes à entrer dans le monde de la danse.
« Nous les danseurs nous sommes aussi talentueux que peuvent l’être les musiciens. Sans nous, ils ne peuvent pas vendre leur musique. Au Nigéria par exemple, les danseuses ne sont pas très respectées peut-être à cause de la manière dont elles s’habillent ou juste à cause de l’image que la société a de la femme. Mais les danseurs sont des artistes ! Ce festival montrera que les femmes ont plus à offrir au monde que leur beauté et leur corps. Ce qu’un homme peut faire, je peux le faire aussi. S’il peut crumper, je peux crumper aussi. De toute façon, ça sera vraiment chaud demain »