Il y a quelques mois, nous vous parlions d’Aurion : l’héritage des Kori-Odan, le premier jeu-vidéo du très prometteur studio « Kiro’o Games » et accessoirement le jeu « Made in Africa » le plus ambitieux à ce jour.
Petite piqure de rappel : « Aurion, l’héritage des Kori-Odan » est un Action-RPG de type African Fantasy paru en Avril 2016 qui nous raconte l’histoire d’Enzo Kori-Odan, prince héritier du royaume de Zama qui subit un coup d’état le jour même de son couronnement.
L’histoire d’Enzo et Erine
Ce jour, qui est également celui de son mariage avec la belle Erine et qui aurait dû être le plus beau de sa vie, vire subitement au cauchemar. L’homme derrière ce putsch n’est autre que son beau-frère.
Le jeune couple est alors contraint à l’exil et décide de parcourir les terres d’Auriona à la recherche de soutien pour reconquérir le trône. C’est alors le début d’une longue et trépidante épopée qui servira de prétexte aux joueurs pour découvrir l’univers envoutant d’Aurion.
Oui car l’univers de ce jeu est à la hauteur de ce à quoi l’on s’attend dans un RPG : un scénario haletant et un monde qui émerveille par sa richesse et sa complexité. Ceux qui ont pu s’essayer au jeu ne me contrediront pas, l’histoire d’Enzo et Erine est une véritable pépite. A tel point qu’il aura séduit Hollywood, qui étudie actuellement le scénario du jeu pour une possible adaptation en film.
Un véritable rêve éveillé pour Olivier Madiba et ses amis de Kiro’o Games. Le scénario plaît, c’est une certitude. C’est donc tout naturellement que le jeune studio camerounais entreprend de le diffuser au plus grand nombre. C’est ainsi que naît la bande-dessinée d’Aurion, l’héritage des Kori-Odan.
Avec Olivier Madimba et Yakan Dominique au scénario, Pondy Georges au dessin aidé de Ngande Martial, Kwei Gabriel et Ossomba Landry à l’encrage et enfin Amanwi Joan à la traduction, c’est toute une équipe de passionnés qui s’est réunie pour mener à bien ce projet.
Que vaut cette BD ?
Et c’est une franche réussite. Les planches flattent la rétine, les dessins qui puisent à la fois dans le style manga que comic fait plaisir à voir et le découpage des cases est un sans-faute. Le scénario est le même que celui du jeu-vidéo, mélangeant humour et expressions tirées de l’Argot camerounais. Mention spéciale aux ratiates, parodie loufoque des célèbres guerriers spartiates, et au « ça sent le ndem » d’Enzo qui m’ont arraché un sourire.
Au moment où j’écris ces lignes, quatre chapitres sont disponibles à la lecture, uniquement en ligne. Au vu de la qualité de la bande dessinée, nul doute que Kiro’o Games saura trouver un éditeur pour la réédition physique de ce petit bijou.