La musique a le pouvoir de traverser les frontières et d’unir les peuples. C’est ce qu’a compris Amiral Revers qui l’utilise comme arme pour faire connaitre la culture béninoise aux amateurs de rap en Amérique du Nord et au monde.
Amiral Revers est un jeune artiste musicien Béninois de 24 ans qui vit à Montréal au Canada. Son histoire avec la musique commença pendant ses études secondaires au collège Catholique Père Aupiais de Cotonou lorsqu’il intégra le groupe Métaphore. Quelques années plus tard, il forma le groupe Revers avec Alex Revers et Tito Prince. De cette collaboration est née la mixtape ‘’Si c’était la notre’’. Après leur Baccalauréat, leurs chemins se séparèrent dans le cadre des études. Amiral parti au Canada se lança alors dans une carrière solo.
Toucher le monde tout en gardant une touche de culture Béninoise.
La recette d’Amiral pour toucher les cœurs est simple : faire un mélange de rap, ce genre musical qu’il aime pratiquer et de culture béninoise, cette culture qui est sienne à laquelle il s’identifie. Ecouter Amiral Revers, c’est attendre cette fameuse punchline en langue Fon du Bénin, qui vient surprendre l’auditeur par le rythme et la rime. Pour les fans qui comprennent la langue, c’est un plaisir à savourer en boucle. Même les personnes qui ne comprennent pas la langue, se disent fascinées par la beauté du passage. Pour le Boy Ralami, c’est une manière de défendre et d’affirmer son africanité et sa Béninoiserie.
C’est en riant qu’il nous a affirmé « C’est ma touche personnelle. C’est pour rappeler d’où je viens. Je suis Africain et fier d’être du 229 ». Pour montrer sa fierté il n’hésite pas à collaborer avec d’autres créatifs de sa génération ayant la même vision de la culture africaine. C’est d’ailleurs Eldior Sodeck, la dope designer, qui l’a habillé et qui a été à la direction artistique de ses clips Akweh et Molo Molo. Il entretient une relation particulière avec elle comme il en témoigne « Eldior Sodeck, c’est une sœur, une amie. Elle m’a toujours soutenu ».
Des collaborateurs et un mentor hors du commun.
La touche Africaine il la tient aussi de ses collaborateurs et de ses mentors. Il continue d’utiliser des beats de hits makers béninois tels que BGRZ, Marshall Cyano et Crédo. Sa rencontre avec Sam Seed, le producteur béninois l’a aidé à améliorer sa diction son écriture. « J’ai pour habitude de dire aux gens que j’ai été à l’école de Sam Seed » dit-il lorsqu’il évoque le sujet. Son mentor Jupiter Davibe est son roc. Il le pousse tous les jours à aller plus loin et l’aide à avoir une vision.
« Me limiter au Canada serait insuffisant. »
Pour Amiral Revers, ce n’est pas évident d’être un artiste Africain au Canada. La communauté africaine au Canada n’est pas encore assez grande pour en faire un public assez payant. Amiral peut s’estimer chanceux car son style de musique est assez prisé par le public. Ses rythmes et son originalité lyricale en font un artiste spécial pour les promoteurs. Il s’est produit dans plusieurs showcases et a fait la première de plusieurs grands artistes Africains, Gradur, Davido, Keblack et Naza pour ne citer que ceux-là. Son ambition est de faire voyager sa musique partout.
Il l’a confié à la Rédaction de Irawo, en ces termes : « Je veux que la musique Africaine soit encore plus connue partout dans le monde ». Sa stratégie c’est de se faire connaitre par les réseaux sociaux. Alors qu’il prépare sa mixtape Fon Sonore, il publie sur sa page Facebook une série de videos et de freestyle avec le hashtag #EnattendantFonSonore. Nous vous invitons à découvrir la série ici.
Comment trouvez vous le Boy Ralami? En tout cas, mi non dji ni*.??
*On l’adore